L'apparition d'un furoncle
Ha, un petit bouton sur la cuisse ! Il est minuscule, il est apparu comme par magie, sans prévenir. Il partira quand je l’aurai un peu gratté : c’est ce que je me suis dit ce jour-là.
Quelques jours après, cette chose qui s’est greffée à ma peau avait grossi, elle était toute rouge. Elle n’avait pas l’air de vouloir me quitter. Bien au contraire, de jour en jour, elle prenait plus de place, provoquait des pics de douleur, paralysait certains de mes mouvements, limitait mes choix vestimentaires. Après quelques recherches, la bonne nouvelle tombe : il s’agit d’un furoncle. Je décide donc de lui déclarer la guerre en douceur avec une solution moussante pour le lavage, des compresses chaudes pour qu’il pointe le bout de son nez jaune, des infusion de racines de bardane en vrac que je bois matin et soir. Les heures passent. La bataille est dure, épuisante, douloureuse, mais il ne faut pas perdre espoir. La surface de cette chose est striée, elle est prête à céder : je suis proche de la victoire.
OUI ! OUI ! OUI !
C’était mon cri de victoire avant que je ne vive une autre réalité : le combat n’était pas terminé. Depuis mon canapé, je me suis armée de désinfectant, de compresses … et de courage. Inspirations, expirations, les yeux fermés : je fais une pression autour de l’ennemi, là où la peau est intacte, afin d’en expulser le contenu. Les compresses s’enchaînent, s’empilent … Les jours suivants je continue le lavage avec la solution moussante, je désinfecte puis protège avec un pansement jusqu’à ce que la plaie cicatrise.
Quelle aventure !
Des furoncles à répétition
J’ai savouré cette victoire pendant plusieurs semaines … jusqu’à ce que les évènements se répètent. Cette chose, ce furoncle, m’a dupé de belle manière. Il a organisé un complot bien rodé afin que je n’en sorte pas indemne. Tu l’as deviné : ses copains se sont invités. Eux aussi, ils se sont accrochés à moi comme les abeilles aux fleurs.
La stratégie de la première bataille n’a pas fonctionné (certainement parce que cette fois je n’ai pas trouvé de racines de bardane en vrac, mais seulement en gélules).
Je n’avais pas d’autre solution que de demander à un allié de se joindre à moi : un médecin généraliste. L’une de ses armes s’est avérée très utile : un antibiotique à base d’acide fucidique en application locale. En revanche, avec le temps, j’ai compris que, l’autre était inappropriée : un antibiotique … Je te laisse deviner la suite.
Soigner un furoncle
Je ne souhaitais rien d’autre que d’être débarrassée de ce fardeau. Le temps passait, et la guerre était interminable … jusqu’à ce que l’un des combat le plus intense ne se manifeste dans une zone très sensible : l’aine.
J’ai donc décidé de jouer ma dernière carte : consulter une dermatologue pour obtenir Excalibur. Cette solution ultime était associée à l’acide fucidique (en application locale jusqu’à la cicatrisation) et se compose d’un antibiotique à avaler, Pyostacine, et de Mupiderm, une crème antibiotique à appliquer une semaine par mois, pendant 6 mois. Ce médicament doit être mis aux endroits où pourraient loger la bactérie : les plis inguinaux, l’interfessier, le nombril, l’arrière des oreilles, les ailes du nez.
Finalement, ma persévérance s’est avérée payante car plus d’un an après la fin de ce traitement, plus aucun furoncle ne s’est manifesté. J’ai gagné cette guerre et la paix règne.
Depuis ces évènements, je me lave régulièrement avec une solution moussante et je protège ma peau avec une huile végétale antibactérienne et antifongique. J’ai également changé de mode d’épilation car je soupçonne le rasage d’être responsable de cette mésaventure.
Quelques informations importantes
Si tu fais face au même combat, ne perds pas espoir. J’ai vaincu l’ennemi, et toi aussi tu t’en sortiras si :
- Tu appliques les mesures d'hygiène nécessaires.
- Tu consultes un dermatologue.
- Tu respectes ton traitement à la lettre.
Est-ce que tu as déjà fait face à cette situation ? Si oui, comment l’as-tu vécu ? Comment as-tu réagi ? Dis moi tout en me laissant un commentaire.